Natura 2000 un réseau européen de sites naturels dont l’objectif est de préserver la biodiversité en tenant compte des activités humaines. Il privilégie une gestion concertée entre tous les usagers du site et tient compte des spécificités locales.
En Corse, 61 sites Natura 2000 sont répertoriés, 9 plus spécifiquement à l’échelle de la CAPA, dont le Golfe de Lava qu’elle gère depuis 2012.

Le Golfe de LAVA

Le golfe de Lava regroupe deux communes principales : Alata et Appietto. La partie du site classée Natura 2000 occupe 150 hectares entre la colline rocheuse de la Punta Pelusella au nord et la basse terrasse sableuse au sud, à proximité du ruisseau de Lava.

Le site doit concilier une forte pression touristique et la présence d’espèces protégées diverses : plantes, arbres, oiseaux, reptiles. Les objectifs sont de préserver les habitats et espèces sensibles et de valoriser l’attractivité touristique du secteur.

Le site comporte 2 parties avec une séquence naturelle sur Alata et un espace plus urbanisé sur Appietto. Sur la zone naturelle, des équipements ont étés implantés sur la dune afin qu’elle soit protégée. Le long de la partie « urbaine », des aménagements paysagers, déclinés en pontons, passerelles et cheminement doux, ont été mises en place afin de faciliter l’accès au site toute l’année, tout en tenant compte du risque inondation.

La CAPA a fait le choix d’un accueil de qualité : zone de baignade, poubelles de tri sélectif, douches, toilettes chimiques. Le déplacement sur la plage est facilité, y compris pour les personnes à mobilité réduite : stationnement dédié, tapis d’accès à la mer et au poste de secours, mise à disposition de deux tiralos.

Depuis 2016, des travaux de restauration d’envergure ont été menés, pour un montant global de plus de 733 000 € HT, avec des aides de l’Etat et du Conseil Départemental.

Chaque année, la Direction du Développement Economique gère au travers d’un marché public diverses prestations de services et fournitures pour encadrer la gestion de la plage de Lava :

  • Mise en place du balisage réglementaire du Golfe de Lava
  • Journées de tractopelle pour taches diverses
  • Nettoyage manuel des plages (Lava et Villanova)
  • Location de toilette chimique sur la plage de Lava

Natura 2000 en mer

Le Golfe d’Ajaccio est classé Natura 2000 car caractérisé par une importante diversité d’habitats marins herbiers de posidonies, nombreux récifs et grottes et deux espèces d’intérêt communautaire : le grand dauphin et la tortue caouanne. Les oiseaux remarquables sont également présents avec une des plus importantes colonies de Cormorans huppés de Méditerranée de Corse, le Goéland d’Audouin et une potentielle réinstallation d’un couple de Balbuzards pêcheurs.

La présence de ces espèces ou de leurs zones de leurs aires de nourrissage est à concilier avec les activités humaines, déplacements, activités économiques, celles liées au tourisme étant prépondérant. La surveillance des sites concerne les dégradations, les contaminations, les pollutions et, de façon plus globale, subsistent une problématique de partage de l’espace nautique et la nécessité d’un meilleur respect des réglementations. 28 sites sont surveillés : 25 plages classées en excellente qualité, 2 plages en bonne qualité (Parata et Barbicaja), 1 plage reste en qualité suffisante (Saint François).

Une bonne chose de faite !

Pour le Golfe d’Ajaccio, la CAPA concoure à la réalisation du document d’objectifs (DOCOB) et participe au comité de pilotage. Pour le golfe de Lava, la CAPA va plus loin, elle est gestionnaire et met en œuvre les actions de préservation qui ont été validées. C’est un investissement de moyens humains et financiers, pour des objectifs qui en valent la peine !

Et vous que pourriez-vous faire ?
Des gestes simples et de bon sens permettent de préserver le milieu naturel, de limiter l’impact négatif sur la faune et la flore, et d’apporter des retours bénéfiques pour la communauté.

Dans les terres :
– Éviter de faire du bruit : cela peut faire fuir les animaux sauvages et donc perturber leur reproduction.
– Ne pas prélever de plantes ni d’animaux : une espèce protégée, parfois endémique et rare, bénéficie d’une protection règlementaire à respecter. Son prélèvement peut impacter son renouvellement.
– Rester dans les sentiers : il est important de respecter les équipements afin de ne pas dégrader la flore présente.
– Éviter les zones sensibles et ne pas circuler avec des engins motorisés : certains habitats naturels sont plus sensibles que d’autres à la présence humaine.
– Attention aux déchets : l’endroit doit rester propre sachant qu’il faut plusieurs dizaines d’années pour que certains déchets se décomposent.
– Surveiller votre animal domestique : Un animal de compagnie laissé en liberté peut provoquer la fuite et l’abandon d’un nid d’une espèce protégée, avec des risques de prédation.
– Attention aux inondations : En cas d’alerte météo (à partir de vigilance orange), l’accès aux aménagements est interdit.

A la plage :
– Aller à la plage en vélo, en roller ou en transports en commun.
– Toujours jeter ses déchets dans les poubelles, surtout les mégots et les sacs en plastique. Préférez une gourde à une bouteille d’eau minérale en plastique, la gourde est réutilisable et limite vos déchets.
– Utiliser un lait solaire plutôt qu’une huile : cela évite la dispersion d’un film gras à la surface de l’eau.
– Ne pas abuser de l’eau lors des douches.
– Respecter les éléments naturels le long de côtes (végétaux, dunes, etc..) car ils sont des abris pour la biodiversité, si vous voulez partir en promenade, suivez toujours les sentiers balisés.

En mer :
-Toujours rechercher des zones sableuses pour ancrer son bateau, afin de préserver l’herbier sous-marin
– Limiter sa pêche aux espèces et aux tailles autorisées
– Sur le bateau, utiliser les sanitaires uniquement loin des côtes pour préserver les lieux de baignades
– Utiliser des produits d’entretien éco labellisés ou des savons d’origine végétale et limiter sa consommation d’eau lors du rinçage du bateau