En mai dernier, 350 collégiens du Fesch, d’Arthur Giovoni, du Stiletto, de Baleone, de Porticcio, du Laetitia, de Folelli, de Propriano, de Sartene, de Porto-Vecchio, de Corte, de Saint Paul et du Fiumorbu ont eu le privilège, sous la direction de Julien Comelli, professeur au collège Fesch et administrateur au sein de l’association Umani, de se produire sur scène avec le groupe de renommée internationale : les Muvrini.
Un projet gigantesque qui s’est transformé en spectacle à guichet fermé. Nul doute qu’il laissera aux enfants un souvenir impérissable.
Mais l’histoire ne s’achève pas là…
Paesi a rencontré Julien Comelli afin d’évoquer les projets à venir pour les nouvelles générations de collégiens !
Comment est né le projet de ce concert ?
Il est né en octobre 2015, alors que j’étais professeur au collège des Padules. J’ai alors reçu un texto de Jean-François Bernardini (leader des Muvrini) qui m’a demandé s’il existait une chorale dans mon établissement. Je lui ai dit que non mais que nous allions en créer une. Par la suite, il m’a demandé de me rapprocher d’autres établissements pour proposer un projet de grande envergure. Je suis devenu et je suis toujours donc le lien entre les différentes chorales d’établissement pour coordonner 350 jeunes et ce spectacle récurrent.
Ainsi, notre 1er concert a eu lieu en 2016, suivi d’un autre en 2019. Puis nous avons connu une interruption malheureusement durant la période covid. Nous sommes de retour cette année !
Malheureusement, nous ne pouvons cependant réaliser un concert que tous les deux ans, voire trois ans car c‘est un projet à la fois chronophage et lourd financièrement. Imaginez les enfants viennent de toute la Corse, il faut les transporter et les loger.
Ce qui est émouvant avec ce projet, c’est que l’on ressent l’émotion des enfants, peut-on dire que ce passage sur scène les marque à vie ?
Alors avec le recul, effectivement, je peux vous affirmer que c’est une expérience qui les marque à vie. Depuis, la première édition qui remonte à 2016, comme je vous l’ai expliqué, il y’a des enfants aujourd’hui qui ont rejoint des groupes de musique suite à cette expérience, d’autres qui jouent d’un instrument, et surtout une majorité qui parlent corse et qui ont décidé d’apprendre le corse.
Ainsi, ce qu’on offre à ces enfants c’est de vivre une expérience humaine et d’acquérir le goût de l’effort. C’est une longue préparation. Ils comprennent ainsi qu’on ne tient pas 2h30 sur scène sans aucun entrainement. Il faut travailler les textes, se préparer physiquement.
Et ce travail, plus le ressenti sur scène, ils nous l’avouent quelques années plus tard, cela les marque profondément. Ils ont d’ailleurs envie de recommencer et certains poussent leurs petits frères ou petites sœurs à participer.
Paesi, A quand le prochain rdv sur scène ?
Rdv dans 2 ans. En attendant, les jeunes qui le souhaitent, peuvent s’investir dans le programme LINGUAVIVA, en proposant à a Banca di a LinguaViva une version orale et écrite d’un texte, une histoire, un roman, un poème, un texte chanté, une interview par exemple…