L’association Racines de Ciel organise, du 8 au 11 octobre 2020, les 12èmes rencontres littéraires d’Ajaccio.
Racines de Ciel accueillera Un’isola in rete, festival sarde qui place la rencontre et l’esprit au cœur de son action.
La thématique choisie “Le futur antérieur de nos vies”, comment penser l’avenir à partir d’un monde ancien ? ouvre sur le changement de civilisation en cours.

Jeudi 8 octobre : Racines de Ciel hors les murs
Jeudi 8 octobre, 21h-22h30, soirée de pré-ouverture à la CCAS Marinca Porticcio :
1er temps : Présentation de l’édition 2020 de RACINES DE CIEL, avec Mychèle LECA et Albert DICHY pour Racines de Ciel, entourés de Giuseppe PINTUS et Federico PIRAS co-directeurs du festival de Castelsardo, Un’isola in rete.
2ème temps : « Les écrivains et la parole publique ».
Albert DICHY reçoit Belinda CANNONE, Benedetta CENTOVALLI,
René de CECCATTY et Simonetta SCIANDIVASCI.
Les auteurs d’aujourd’hui ne se contentent plus d’écrire. Ils sont également sollicités par les médias, les salons et les festivals pour défendre leur œuvre. Qu’est-ce que cela signifie pour un écrivain d’être amené à prendre la parole en public ?
En partenariat avec la Caisse Centrale d’Activités Sociales de l’énergie CCCAS et la CMCAS Corse Union territoriale
Vendredi 9 octobre : Grande galerie du Palais Fesch
La Grande Classe Journée 1
Le métier de traducteur, sous la direction de Jean François ROSECCHI
Matinée Master Class :
– Brève présentation des différents métiers du livre (édition, graphisme, etc.) ainsi que les intervenants de La Grande Classe.
– Présentation du métier de traducteur, les différentes formations proposées sur le territoire
– «L’acte de traduire», considérations et réflexions autour du travail de René DE CECCATTY
– Présentation de l’atelier d’écriture en ligne d’Isabelle MILLER
Après-midi Ateliers pratiques
avec des exemples de “casse-têtes” de traducteur sous le mode d’un jeu : Et vous, qu’auriez-vous fait ?
(Textes de Dante, Shakespeare, Pasolini, Leopardi)
18h : Ouverture en présence des représentants institutionnels
18h30/18h45 « La ligne éditoriale »
Mychèle LECA et Albert DICHY présentent la nouvelle édition de Racines de Ciel, avec la participation de Giuseppe PINTUS
« Le futur antérieur de nos vies » Comment penser l’avenir à partir d’un monde ancien ? Y a-t-il encore aujourd’hui une place pour notre passé ?
18h45/19h30 Prix du Livre d’Art Une initiative inédite
En présence des jurés et lauréats, présentation du Prix du Livre d’ar
Remise du Prix et du Prix du catalogue d’exposition
Entretien avec le lauréat du Prix du Livre d’Art
conduit par Sandra ALFONSI
19h30/20h30 Cocktail dans la cour du musée
20h30/22h00 Débat « Roman noir et société » Michel PERETTI reçoit Alexandra SCHWARTZBROD
avec la participation de Jean Pierre ARRIO, auteur, Prix spécial du jury au Salon international du livre insulaire d’Ouessant 2015 (Ed.Albiana)
Samedi 10 octobre : Grande galerie du Palais Fesch
10h/12h Matinée BD
sous la direction de Fred FEDERZONI, créateur des Editions Corsica Comix
11h Projection du film (28 min) « Comme brille l’étoile du matin »
de Géraldine KOUZAN, librement adapté du récit La femme qui voulait écrire des romans d’amour de Robert COLONNA D’ISTRIA, éd. Materia Scrita, en présence de l’auteur.
15h30 /17h « Les enfants d’Ajaccio, inventer l’avenir »
Sandra ALFONSI reçoit de jeunes auteurs d’Ajaccio, Francesca SERRA et Julien BATTESTI, avec la participation de Michel PERETTI
17h00 /18h30 Débat « Italie : écriture et mémoire »
Albert DICHY reçoit deux auteurs italiens et un grand écrivain français qui est l’un des meilleurs connaisseurs de la littérature italienne : Benedetta CENTOVALLI, Simonetta SCIANDIVASCI et René de CECCATTY
18h30/19h30 Débat «Faut-il renoncer à s’aimer pour toujours»
Rencontre avec Belinda CANNONE sur les nouvelles formes de l’amour, présentée par Sandra ALFONSI
19h30/20h30 Cocktail dans la cour du musée
20h30/22h00 Soirée lecture « La Galerie des livres »
Julien BATTESTI, René de CECCATTY, Benedetta CENTOVALLI, Belinda CANNONE, Francesca SERRA, Alexandra SCHWARTZBROD, Simonetta SCIANDIVASCI …
Les auteurs invités proposent une lecture d’extraits choisis de leurs œuvres.
Soirée animée par Federico PIRAS et Albert DICHY
Dimanche 11 octobre : Grande galerie du Palais Fesch
11h /12h30 « Corse et Sardaigne au Moyen-Age »
avec Philippe COLOMBANI Historien, professeur d’histoire, médiéviste, auteur d’articles scientifiques sur la période du Moyen Âge en Corse dont il est le spécialiste.
et Antoine Marie GRAZIANI Historien moderniste, spécialiste de l’histoire de la Corse et de la Méditerranée.
Médiation Alain DI MEGLIO
Vice-président du Conseil d’Administration de l’Université de Corse, professeur des universités à l’INSPE (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Éducation de l’Université de Corse).
« Indéfectiblement liées par leur proximité géographique et culturelle, les deux îles de Sardaigne et de Corse ont, durant le Moyen- âge, connu des parcours distincts.
A partir du VIIe siècle, les destins politiques des deux îles divergent. Pendant que la Sardaigne reste sous l’autorité de l’empire romain d’Orient, la Corse passe sous le contrôle des Lombards, puis des rois carolingiens. La Corse se subdivise progressivement en petites seigneuries, à l’image de ce qui se pratique sur le continent européen, pendant que la Sardaigne adopte le modèle original des Judicats qui constituent quatre petits royaumes indépendants aux origines encore obscures. Au tournant du XIe siècle, les deux îles sont réunies sous la tutelle du pape qui revendique leur intégration au Patrimoine de Saint Pierre et les confie à des puissances tutélaires : Pise entre le XIe et le XIIIe siècle puis le roi d’Aragon qui, à la fin du XIIIe siècle, reçoit le titre de roi de Sardaigne et de Corse. Ces îles sont un enjeu entre les grandes puissances méditerranéennes. À la fin du XVe siècle, la monarchie aragonaise parvient à intégrer la Sardaigne à ses possessions mais doit renoncer à la Corse où les Génois sont solidement implantés. Ces destins politiques contraires n’empêchent pas les populations corses et sardes de tisser des liens serrés. Un important cabotage relie les deux rives du détroit de Bonifacio qui est aussi une voie essentielle du commerce méditerranéen. Les seigneurs Cinarchesi qui contrôlent le sud de la Corse sont familiers des côtes sardes où ils disposent de solides relais. Ainsi les Litala originaire de l’Ortolo deviennent une puissante famille de la Sardaigne aragonaise. Bonifacio, principale cité génoise de Corse, reste, malgré les vicissitudes des conflits entre puissances tutélaires, l’incontournable trait d’union entre les sociétés des deux îles ».
Philippe COLOMBANI
Le Temps de l’édition Préfiguration de l’édition 2021
La matinée du dimanche 11 octobre est aussi consacrée à la mise en lumière d’une maison d’édition corse.
« Les éditions Alain Piazzola ont vu le jour en 1991, et ont publié environ 300 ouvrages.Très rapidement la ligne éditoriale s’est orientée vers l’Histoire, le patrimoine, la langue corse et les ouvrages scientifiques sur la langue corse. Nous avons participé à de nombreuses opérations locales (conférences, journées du livre….), nationales (salon du livre Paris, Carraix et Ouesant en Bretagne, et internationales ( Montréal, Imperia) pour promouvoir nos ouvrages. En dépit d cela morosité dont se plaignent nombre d’éditeurs, le livre corse s’inscrit toujours dans une dynamique et demeure un vecteur culturel fort ». Alain PIAZZOLA
Plus d’infos
Palais Fesch-musée des Beaux-arts 50-52 rue du cardinal Fesch 20 000 Ajaccio Tél : 04 95 26 26 26 Site Internet du musée Fesch
Le musée est ouvert tous les jours de la semaine. Du 1er mai au 31 octobre, de 9h15 à 18h Du 1er novembre au 30 avril, de 9h à 17h
Téléchargements
Télécharger l’affiche des 12èmes rencontres littéraires Racines de Ciel Télécharger le dossier de presse des 12èmes rencontres littéraires
Création du Prix du livre d’Art, une initiative inédite en France
Porté par la ville d’Ajaccio, le Prix du Livre d’Art sera remis, vendredi 9 octobre à 18h, par sa présidente Pascale Le Thorel, lors de l’ouverture de la 12ème édition des rencontres littéraires Racines de Ciel, dans le cadre emblématique de la Grande galerie du Palais Fesch-Musée des Beaux-arts d’Ajaccio.
Le Prix du Livre d’Art distingue le livre d’histoire de l’art.
Ce prix réunit un jury prestigieux, des ouvrages d’exception. C’est la rencontre de l’expertise et de l’esthétique
A cette occasion, sera également décerné le Prix du Catalogue d’Exposition.
Pour cette 1ère édition, le 14 septembre 2020, dans les locaux de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) à Paris, en présence de Mychèle Leca, secrétaire générale, et de Marie-Laure Mattei Mosconi, trésorière du Prix, se sont réunis et ont voté :
Pascale Le Thorel, Présidente du Prix ;
Philippe Costamagna, Vice-président ;
Albert Dichy, Conseiller littéraire ;
et le jury composé de
‐ Éric de Chassey, Directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA);
‐ Laurence des Cars, Présidente du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie à Paris ;
‐ Marie-Christine Labourdette, Présidente de la Cité de l’architecture et du patrimoine ;
‐ Jean de Loisy, Directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris ;
‐ Sébastien Allard, Directeur du département des Peintures du Musée du Louvre ;
‐ Sophie Makariou, Présidente du Musée national des arts asiatiques-Musée Guimet ;
‐ Philippe Morel, Professeur des universités, Histoire et civilisations ;
‐ Marielle Pic, Conservateur général et directrice du département des Antiquités orientales au Musée du Louvre.
Les partenaires
Giuseppe PINTUS
Directeur de recherche à l’Université degli Studi di Sassari
Directeur du festival Un’isola in rete.
Federico PIRAS
Chercheur en critique littéraire (Université de Sassari)
Codirecteur du festival Un’isola in rete
Les auteurs invités
Benedetta CENTOVALLI se consacre à la formation en milieu éditorial auprès d’universités et collèges. Editrice ayant le goût de l’expérimentation, elle a travaillé dans les ateliers les plus actifs de la littérature italienne. Son roman, Nella stanza di Emily, a remporté un grand succès et lui a permis de rencontrer un large public.
Simonetta SCIANDIVASCI
Journaliste et critique, rédactrice en chef de l’importante revue Nuovi Argomenti, Simonetta Sciandicasci est également romancière, auteur de La Domenica Let me Sola (Baldini & Castoldi, 2014). Elle a également écrit des essais : Foglio, Linkiesta, Rolling Stone ou La Verità.
Combattive et féministe, ses livres sont empreints d’un ton particulier et portent un regard moderne et inattendu sur la vie des femmes d’aujourd’hui.
Les invités
Alexandra SCHWARTZBROD est reporter, essayiste et auteur français de romans policiers. Directrice adjointe de la rédaction du journal Libération, elle a, en tant que correspondante pour ce quotidien, vécu durant près de trois ans à Jérusalem au cours de la seconde Intifada. De cette expérience, elle avait tiré un roman, Balagan, paru en 2003 (Prix du polar SNCF) puis Adieu Jérusalem édité en 2010 (Grand Prix de la littérature policière), tous deux aux Éditions Stock. Son dernier roman, Les Lumières de Tel Aviv paru aux éd. Rivages noir en mars, se veut la suite et fin d’un ensemble sur le conflit israélo-palestinien.
Belinda CANNONE Romancière et essayiste, docteur en littérature comparée, elle a enseigné neuf ans à l’Université de Corse. Elle est actuellement maître de conférences à l’Université de Caen. Ses ouvrages sur l’amour, le désir, les relations entre hommes et femmes aujourd’hui, comme les tribunes publiées dans Le Monde ont soulevé de nombreux débats et ont donné à son oeuvre une large audience. Son essai Le Nouveau nom de l’amour vient d’être publié et suscite déjà un vif intérêt. Son premier roman a été réédité en poche sous le titre L’Adieu à Stefan Zweig, ainsi que son essai sur les féminismes, La tentation de Pénélope, réédité en poche dans une version augmentée.
Francesca SERRA Née à Ajaccio, il y a 37 ans, Francesca publie son premier roman Elle a menti pour les ailes chez Anne Carrière. En septembre 2020, elle est lauréate du Prix littéraire Le Monde.
« Il est difficile pour un éditeur d’avoir entre les mains un texte qu’il considère comme majeur et de le présenter sans rebuter par l’abus de superlatifs. J’ai été confronté à cet enjeu avec les premiers romans de Chimamanda Ngozi Adichie, Robert Goolrick, Yannick Grannec, et aujourd’hui Francesca Serra ».
Julien BATTESTI Le jeune ajaccien de 34 ans a publié en octobre dernier L’imitation de Bartleby dans la prestigieuse collection L’Infini, chez Gallimard. Une belle reconnaissance pour cet ouvrage d’une remarquable érudition, et d’une grande originalité.
René de CECCATTY Auteur d’une oeuvre romanesque importante, dramaturge et traducteur de l’italien et du japonais, René de Ceccatty est l’un des meilleurs connaisseurs de Pier Paolo Pasolini, d’Alberto Moravia, de Elsa Morante et de la littérature italienne en général. Ses romans, comme L’Accompagnement (1994) ou Aimer (1996), ont eu une résonance particulière et le rattache aux romanciers de la compassion, dans le droit fil d’écrivains comme Hector Bianciotti ou Danièle Sallenave