Boris Cyrulnik et Boualem Sansal à l’Espace Diamant

Le journaliste et écrivain JOSE LENZINI anime le dialogue entre le neuropsychiatre et l’écrivain sur le thème :

« FRANCE-ALGERIE, Résilience et réconciliation en Méditerranée », (Ed.Odile Jacob).

Boris Cyrulnik & Boualem Sansal sont les invités d’Histoires d’Oeuvres, une initiative culturelle de Racines de Ciel.

Entrée libre.

COVID 19 : Port du masque obligatoire
Nombre de places limité à 140
Réservation obligatoire par mail exclusivement : lesamisderacinesdeciel@gmail.com

BORIS CYRULNIK est neuropsychiatre.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont tous été d’immenses succès, dont, parmi les plus récents, Psychothérapie de Dieu et La nuit, j’écrirai des soleils (Ed.Odile Jacob).

BOUALEM SANSAL est un écrivain et essayiste algérien.

Né en 1949 à Theniet El Had, ingénieur et économiste, il a été tour à tour enseignant, consultant, chef d’entreprise, haut fonctionnaire. Il a reçu de nombreux prix littéraires dont le Grand Prix du roman de l’Académie française en 2015. Il vit à Boumerdès, près d’Alger.

JOSE LENZINI est journaliste et écrivain.

Il a animé le dialogue entre BORIS CYRULNIK et BOUALEM SANSAL publié sous le titre L’impossible paix en Méditerranée aux éditions de l’Aube.

HISTOIRES D’OEUVRES Une initiative culturelle de RACINES DE CIEL

Cycle d’entretiens avec des personnalités et de grands esprits qui, tout au long de l’année, viennent à la rencontre du public à Ajaccio, dans le cadre du Palais Fesch-Musée des Beaux-arts. On citera notamment PASCAL QUIGNARD, JEAN-NOËL SCHIFANO, JEAN ROUAUD, TAHAR BEN JELLOUN, OLIVIER ROLIN…

Ce livre (Ed. Odile Jacob) est né d’une interrogation croisée sur le mouvement – en arabe Hirak – engagé en 2019 par la jeunesse algérienne pour éliminer un pouvoir corrompu et bâtir une véritable démocratie.

Il rappelle le contexte historique et politique, évoque l’idéalisation post-coloniale, la mystification des leaders statufiés, héros devenus dictateurs.
« Il y a eu la violence des colonisations successives -romaine, byzantine, vandale, arabe, turque, française – et, comble du malheur, la colonisation du pays par les siens » dit BOUALEM SANSAL, parlant de l’oligarchie militaire qui contrôle le pays.
Il rappelle les lignes de force profondes tandis que BORIS CYRULNIK les analyse avec le recul du témoin et les outils du psychologue.
Violence religieuse, violences coloniales et décolonisation, terrorisme, violences inhérentes à l’organisation tribale et féodale de l’Algérie : le tableau dressé par les auteurs est sans concession, loin des façades idéologiques des romans nationaux officiels, au plus près des mémoires encore vives et d’une histoire qui cherche à se redécouvrir.
Les sociétés humaines peuvent-elles échapper à la violence ? Au racisme ? Au despotisme ? Comment sortir des ambiguïtés et des blessures du colonialisme et de la décolonisation ? Comment se construisent l’identité et la mémoire collective ? Le terrorisme est-il voué à l’échec ? Qu’arrive-t-il quand les dictateurs sont démocratiquement élus ? Faut-il garder espoir face au pouvoir des clans et des radicaux ?

BORIS CYRULNIK et BOUALEM SANSAL s’efforcent de comprendre comment l’Algérie pourra se ressaisir de son passé, échapper aux mensonges et aux violences, pour se donner la chance d’une résilience.

BORIS CYRULNIK et BOUALEM SANSAL évoquent l’Algérie comme une de ces entreprises humaines qu’on ne comprend qu’en mesurant le rôle structurel de la violence dans les sociétés. Loin des discours officiels, parfois sans ménagement, ils invitent à redécouvrir l’Algérie et les Algériens, la manière dont ils ont mené ou subi leur histoire, fabriqué leurs héros, conquis leur indépendance -pour le meilleur et pour le pire-, entre terrorisme et résistance, fanatisme et corruption, violence et soumission.

Un livre nécessaire pour sortir des mensonges et des hypocrisies, et penser à bras-le-corps une situation complexe, pour les Algériens comme pour les Français. Et imaginer peut-être, une fois éclaircis les vieux différends, d’oublier l’amertume et les ressentiments pour rendre possible une amitié entre peuples capables de se reconnaître pour ce qu’ils sont, ayant cessé de se leurrer sur le passé.

Séance de signature en partenariat avec la librairie La Marge d’Ajaccio