Depuis le début de la crise, les agents de la collecte des déchets ont été présents chaque jour sur le terrain sans faillir. Face au risque sanitaire, leurs conditions de travail ont fait l’objet de process rigoureux. Retour sur deux mois pas comme les autres.
Depuis le début de la crise, dans le cadre de l’exercice de leurs missions, les agents de la collecte doivent appliquer les gestes barrières et intégrer de nouveaux usages dans l’utilisation des équipements individuels et collectifs.
Ainsi, les agents doivent respecter les règles de distanciation sociale (rester à un mètre et ne plus se serrer la main) et les gestes barrières (se laver les mains, tousser dans son coude, porter un masque). Au niveau de l’organisation du travail, certaines règles sont à observer comme la distribution des clés des véhicules et équipements de protection au premier arrivé.
Les équipes fixes seront favorisées pour limiter les interactions. Aussi, il est interdit de se regrouper au-delà de son équipage.
Par ailleurs, les mesures d’hygiène sont renforcées. Les agents doivent éviter de se toucher le visage, de manger ou fumer durant la collecte, de boire en portant les gants. Les vêtements de travail ne doivent pas sortir du dépôt ( pas de lavage à domicile), les chaussures de travail doivent être désinfectées et ne pas être ramenées à la maison. Concernant le port du masque, il est recommandé de le changer toutes les 4 heures.
Sécuriser les agents
Cette semaine, les agents de la collecte des déchets vont bénéficier d’un dépistage en drive du virus Covid19… Ces tests sont importants pour des agents constamment sur le terrain et soumis à des risques.
Les gestes simples à faire adopter
Pour rappel, afin de freiner la propagation du Covid 19 et de protéger les agents, il est demandé de jeter leurs mouchoirs, masques et gants usagés dans un sac plastique dédié pendant 24h, avant de les mettre dans la poubelle noir.
Paroles d’agents de la collecte
Au quotidien, ils sont sur le terrain, discrets et efficaces. Cette crise sanitaire a mis leur métier en lumière et a surtout fait découvrir aux usagers des conditions de travail difficiles. Les agents de la collecte de la CAPA n’ont jamais désertés le terrain et ont maintenu un service public de qualité dans un contexte inédit. Nous avons donc rencontré deux d’entre eux Franck De Peretti et Joseph Bernard pour parler de leurs conditions de travail mais aussi les grands moments de solidarité qu’ ils vivent.
Franck de Peretti : “c’est une solidarité encore plus affirmée entre nous.”
La pandémie a fait évoluer nos conditions de travail. C’est sûr, c’est plus chaotique mais on fait aux mieux. On respecte les gestes barrière même dans les véhicules où les distances de sécurité sont plus dures à maintenir. On a un protocole à respecter. Malgré tout, la solidarité est présente et très forte entre nous. Le groupe est soudé, à la CAPA il y a véritablement une grande entraide.
Et puis nous sommes très motivés d’accomplir notre devoir. Nous avons plus que jamais le sens du service public. Nous le devons à la population.
D’ailleurs celle-ci nous soutient beaucoup à travers les petits mots, les dessins d’enfants. Ça nous touche ! C’est très flatteur. C’est encourageant !
Joseph Bernard : “le regard a beaucoup changé sur notre métier”
Aujourd’hui pour exercer notre métier, il nous faut prendre plus de précaution. On s’équipe, on essaye de maintenir les distances.
C’est sûr, nous avons plus d’appréhension mais il faut être confiant.
Et puis cette période nous permet de créer encore plus de liens dans nos équipes. Il y a une plus grande solidarité. Je prends l’exemple du défilé pour les soignants nous étions tous là présents. C’était un moment fraternel et extrêmement émouvant.
De fait, le regard a beaucoup changé sur notre métier. Les gens se rendent compte que c‘est pas facile. Malgré tout en ce moment les incivilités réapparaissent notamment les gens qui jettent des encombrants à même la rue.
Mais globalement les gens nous soutiennent dans cet effort et ce contexte.
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